On se fait souvent une idée assez fausse du (e)marketing, et j’ai pu remarquer ces derniers temps que la plupart de mes interlocuteurs ne perçoivent que partiellement ce que recouvre ce terme. Ainsi, nombreux sont ceux qui ne voient dans l’eMarketing que la création de trafic, voire la création d’un code promo, et basta. Le marketing direct, boosté par internet et les possibilités de tracking qui sont offertes, semble avoir étouffé toute la partie amont du marketing.

La partie immergée de l’iceberg…

Etudes, comportement du consommateur, positionnement, segmentation et approche stratégique sont bien souvent ignorés. Meme si pour cette partie du marketing, internet a fait évoluer la donne, les entreprises semblent peu s’y intéresser au profit d’une démarche avant tout centrée sur la dernière ligne du tableau de bord.

Qu’on ne s’imagine pas pour autant que la démarche Marketing Direct soit bien maitrisée : ce n’est pas encore simple de faire adhérer les clients à une logique de segmentation, ni de parler d’évolution et de comportement fichier.

Dans le meme temps, grisés par les promesses du marketing social, de nombreux acteurs semblent déjà passer à autre chose. A peine entamée, la démarche marketing directe est parfois jetée aux orties au bénéfice d’une présence sur Facebook, et d’un community management plus ou moins maitrisé.

Piqure de rappel :

Reprenons les fondamentaux !

Internet nous fascine en ce qu’il nous fournit des outils et des leviers à chaque fois plus puissants, plus étonnants, voire plus efficaces à court terme. Mais n’oublions pas pour autant quelques petites choses simples avant de nous lancer dans l’utilisation de ces outils :

  • quelle est ma cible ? comment réagit-elle aux nouvelles technologies ? qu’attend-elle de ma marque ?
  • que vais-je lui apporter de plus avec un site internet ? Comment positionner ce site par rapport à ma marque, à mes autres circuits de distribution (aussi bien d’un point de vue image que commercial) ? Quelles sont les plus values de chacun de mes circuits de distribution ?
  • qu’est-ce que j’attends d’un site internet ? du CA additionnel ? du transfert de commandes ? Il y a quelques semaines, un vépéciste me disait que le web représentait près de 40% de son CA. Quand je lui ai demandé quelle était la part de nouveaux clients collectés, je n’ai obtenu qu’un long silence pour toute réponse…

Autrement dit, quelques questions basiques, mais fondamentales que bien souvent on oublie un peu vite de se poser.

Je n’en suis surtout pas à dire qu’il est inutile d’investir on-line, évidemment non. Mais le temps des bricolages et des apprentis sorciers (dont j’ai aussi fait partie) est révolu : internet est aujourd’hui bien trop puissant pour que les marques puissent se permettre de jouer avec leur positionnement et les attentes de leurs clients.

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